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Croisière navette entre Neuilly-sur-Marne et Lagny-sur-Marne

La tour des anciens remparts

Sur la rive gauche, la tour des pêcheurs ainsi dénommée par les Latignaciens est l’un des derniers vestiges visibles, en grande partie reconstruit, d’une enceinte fortifiée des XIVème et XVème siècles. Le cœur historique de Lagny-sur-Marne se situe sur une petite colline. La partie basse de la ville est construite sur deux anciennes îles. Sur l’une se trouvait le moulin de la Gourdine et sur l’autre, entres autres, les tanneries d’où le nom de la rue des Tanneurs. D’autres remparts ont existé avant celui des XIVème et XVème siècles, mais le peu d’éléments que nous possédons aujourd’hui ne nous permettent pas de les situer.

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La tour d’une ancienne tannerie

Juste après le passage du premier pont, vous pouvez voir sur la rive droite une grande tour blanche, le seul élément restant de l’établissement Charles Brunet, la tannerie moderne de Pomponne créée au début du XXème siècle. « La société nouvelle traite tous les genres de petites peaux exotiques pour les transformer en daims. En vue d’augmenter la production, l’usine primitivement installée à la vapeur vient d’être entièrement transformée à l’électricité, (…) la production n’est pas inférieure à 150 douzaines de peaux par jour. »

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Ypréma – Sietrem : la traction hippomobile

Nous arrivons à la hauteur de la Zone d’Activités Economiques Lagny-Saint-Thibault des Vignes, située sur la rive gauche. Depuis 2004, les entreprises Ypréma et Sietrem, toutes deux installées sur les bords de Marne à 500 mètres l’une de l’autre, se sont engagées dans une action d’éco-responsabilité industrielle : la traction hippomobile.

Le Sietrem génère du mâchefer, un résidu solide issu de l’incinération des ordures ménagères qui est ensuite transformé par Ypréma. Son transport nécessitait la circulation d’environ 7 camions par jour. Les partenaires ont donc décidé d’utiliser la voie d’eau. Une barge en aluminium recyclé a été créée, le chemin de halage restauré afin que les chevaux de trait puissent la tracter. Elle transporte 100 tonnes de matière à chaque trajet soit l’équivalent de 11 camions. La traction hippomobile est peut-être plus couteuse mais les avantages en termes de pollution et de nuisances sonores sont incomparables. Durant la période hivernale, deux mois par an, les chevaux font relâche dans le centre équestre de l’île des loisirs de Torcy.

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Faune et flore de la Marne

Le territoire de Marne et Gondoire constitue l’un des principaux réservoirs de biodiversité de la région Ile-de-France. Parmi les 40 espèces d’oiseaux recensées, certaines sont rares ou menacées comme le martin-pêcheur d’Europe ou le pic noir. On ne compte pas moins de 80 espèces d’arbres et d’arbustes sur les bords de Marne, 28 espèces de poisson dont la truite de rivière, 120 espèces de végétaux, 41 espèces d’insectes dont la libellule fauve. La végétation présente sur les rives lorsqu’elle est très développée joue un rôle contre l’érosion des berges.

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La Marne, source d’inspiration des artistes

Longue de 525 km, la Marne prend sa source en Haute-Marne, sur le plateau de Langres. Les bateaux voguent sur ses 183 km de voies navigables et canalisées, depuis Epernay jusqu’à la confluence avec la Seine.

La rivière et ses berges sont également le paradis des artistes. Elles ont su séduire les peintres et les photographes par leurs couleurs changeantes au gré de la lumière du jour, leurs paysages bucoliques, leurs secrets tantôt révélés, parfois dissimulés. Le premier salon de peinture de Lagny ouvre ses portes dès 1899. Luce ou Rodin font le voyage, tandis que les peintres de la Marne, Eugène Froment ou encore Henri Lebasque, s’y pressent. Aujourd’hui certaines de ces œuvres s’exposent, comme au musée intercommunal, au cœur du Château de Rentilly.

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La centrale électrique de Vaires-sur-Marne

La centrale de Vaires-sur-Marne, constituée de trois turbines à combustion (TAC), fonctionne au fioul. Elles produisent l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 500 000 habitants et ne fonctionnent que quelques semaines par an, lors des pics de demandes.

Les TAC de Vaires-sur-Marne sont édifiées sur l’ancien parc à charbon, dynamité par tir d’explosifs en 2010.

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Baignade en Marne

De nombreuses villes des bords de Marne ont vu se développer les lieux de baignade entre le XIXème et le XXème siècle, notamment à Vaires-sur-Marne où l’on pouvait piquer une tête au niveau de la pointe de l’île.

Les lieux étaient appréciés de tous, y compris de certains baigneurs à qui les maires ont dû rappeler la nécessité de porter un maillot décent (“partant des épaules, jusqu’à mi-cuisse”).

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Le canal de Chelles

Construit sur décision de Napoléon Ier en 1809 pour améliorer la circulation sur la Marne, le canal de Chelles a été ouvert à la navigation en 1865, sous Napoléon III.

Parallèle à la Marne, il relie Vaires-sur-Marne à Neuilly-sur-Marne et permet de contourner le barrage de Noisiel et d’éviter les eaux peu profondes au niveau de la réserve des îles de Chelles.

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Le Stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne

Caché derrière les frondaisons, le Stade nautique olympique a accueilli durant l’été 2024 près de 36000 visiteurs par jour, venus voir les épreuves d’aviron et de canoë kayak lors Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.  

C’est le seul pôle sportif en Europe capable d’accueillir, en un même lieu, les compétitions en ligne et en eau vive.

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Le barrage de Noisiel

Un premier barrage, appelé « barrage de l’Usine » est construit en 1869 afin de fournir une chute d’eau importante aux machines hydrauliques du nouveau moulin de l’usine Menier.
En 1887, un nouveau barrage est mis en service 250 mètres en aval, permettant de rétablir la navigation fluviale entre Vaires et le port de Noisiel et d’augmenter la chute d’eau du moulin Saulnier.

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L’ancienne chocolaterie Menier

Au XIXème siècle, la famille Menier acquiert le moulin de Noisiel et y installe une chocolaterie. À la tête d’un véritable empire industriel, les Menier font construire des bâtiments emblématiques comme la « Cathédrale », le Pont Hardi ou encore le moulin Saulnier. Ce dernier, classé le 7 février 1992, présente une architecture innovante et un décor caractéristique de briques émaillées.

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Parc de la Haute-île à Neuilly-sur-Marne

Le Parc de la Haute-Île, situé à Neuilly-sur-Marne, est un espace naturel de 65 hectares classé en réserve écologique. Inauguré en 2006, il se distingue par sa configuration unique en bord de Marne, avec de vastes zones humides, des prairies et des boisements. Ce parc est un lieu de préservation de la biodiversité locale, offrant des habitats pour de nombreuses espèces animales et végétales.

Le parc est aménagé pour la découverte de la nature, avec des sentiers piétonniers, des observatoires ornithologiques pour observer les oiseaux, et des passerelles permettant de parcourir les zones humides sans les perturber. Son ambiance est marquée par une forte présence d’eau, avec des marais, des plans d’eau et des fossés qui favorisent la faune aquatique.

En plus de sa richesse écologique, la Haute-Île possède des vestiges archéologiques datant du Néolithique, témoignant de l’occupation humaine ancienne. Le parc allie ainsi nature, histoire et détente, tout en offrant un cadre serein pour la promenade et l’observation de la faune.

 

Six observatoires pour regarder des milliers d’oiseaux

Des cabanes percées de meurtrières permettent d’observer les oiseaux sans les déranger. Il existe dans le parc une quarantaine d’espèces de volatiles, notamment des mouettes, des canards, des cygnes mais également des martins-pêcheurs, passereaux, hérons cendrés ou faucons crécelles.

Un sentier de gravier de 3 km permet aux sportifs et aux familles de découvrir le parc à pied ou à vélo, roller, patinette… il faut être malin car il y a peu de bancs dans les allées principales et ils sont vite pris d’assaut lors des beaux jours.

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Ville Evrard – Musée d’art et d’histoire de la folie et de la psychiatrie

En 1868, Ville-Evrard devient le premier asile d’aliénés en périphérie de Paris après la création de l’hôpital Saint-Anne. Il faisait partie d’un projet innovant à l’époque, marqué par l’idée de la médicalisation des soins à ceux qu’on appelait les « aliénés ». Les constructions régulières, le paysage, le travail agricole, devaient contribuer à cette tâche, décrite comme un devoir pour l’humanité. En capacité d’accueillir jusqu’à 2000 personnes à son pic d’activité, le site était une ville dans la ville qui s’étendait jusqu’à l’actuel parc de la Haute-Île, anciennes terres agricoles et lieu de travail des patients. La passerelle Eiffel présente au-dessus du canal de Chelles est l’un des derniers vestiges de ce passé commun entre les deux rives.

Le musée d’Art et d’histoire de la folie, de la santé mentale et de la psychiatrie au sein du site aborde l’histoire complexe, multidisciplinaire, sociale, économique, politique, artistique et philosophique de la maladie mentale et de ses soins. La SERHEP, Société d’Études et de Recherches Historiques en Psychiatrie, ouvre au public tous les vendredis, toute l’année, les portes de son petit Musée d’art et d’histoire de la Psychiatrie où l’on peut admirer entre autres les folles machines à guérir les esprits tourmentés. La SERHEP construit et déconstruit inlassablement l’histoire de la psychiatrie, des sociétés et des idées, stimule et produit travaux et créations.

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Les Guiguettes de Neuilly-sur-Marne

Les guinguettes de Neuilly-sur-Marne font partie d’un héritage emblématique des bords de la Marne, dont l’histoire remonte à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces établissements festifs, qui mêlaient restaurants, bals et divertissements populaires, ont prospéré le long des rivières de la région parisienne, notamment la Marne, où les Parisiens venaient profiter de la nature, loin de l’agitation urbaine.

 

Origines et développement

Les guinguettes ont vu le jour au XVIIIe siècle, mais elles ont véritablement connu leur apogée durant la Belle Époque et les Années folles. Grâce à l’extension des lignes de chemin de fer et à l’apparition des congés payés en 1936, les classes populaires ont pu accéder plus facilement aux bords de Marne pour s’y détendre. À Neuilly-sur-Marne, plusieurs guinguettes ont ouvert le long des berges, attirant les familles, les amis, et les couples pour des moments de plaisir simple.

Les activités proposées allaient du canotage aux parties de pétanque, en passant par les danses endiablées au son de l’accordéon. On y servait des repas simples et abordables, comme des fritures de poisson, des assiettes de charcuterie, et des vins légers comme le fameux « guinguet », un vin blanc jeune et acidulé, qui a donné son nom à ces établissements.

 

Essor et déclin

Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, les guinguettes sont devenues des symboles de la joie de vivre et de l’insouciance. Le cadre bucolique de la Marne, avec ses promenades en barque et ses bals en plein air, incarnait un mode de vie simple et festif, loin du stress de la vie parisienne.

Cependant, après la Seconde Guerre mondiale, le mode de vie a changé, et la popularité des guinguettes a peu à peu décliné avec l’urbanisation croissante, le développement des loisirs de masse et l’expansion des zones pavillonnaires. Beaucoup d’établissements ont fermé leurs portes dans les années 1960-70.

Renaissance et modernité

Depuis les années 2000, un certain retour en grâce des guinguettes s’est opéré. Plusieurs initiatives locales ont cherché à remettre au goût du jour cet esprit convivial et festif, notamment avec des événements culturels ou des bals organisés en bord de Marne. Des guinguettes modernes ont réouvert à Neuilly-sur-Marne (Chez Fifi et La Bohème) perpétuant ainsi la tradition tout en adaptant l’offre aux attentes contemporaines.

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L’Usine des Eaux de Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand

L’Usine des Eaux de Neuilly-sur-Marne est un site historique essentiel pour l’approvisionnement en eau potable de la région parisienne. Construite à la fin du XIXe siècle, elle fait partie du vaste réseau mis en place pour fournir de l’eau potable à Paris et ses environs, en utilisant l’eau de la Marne. L’usine capte, traite et distribue l’eau de la rivière grâce à des technologies de filtration et de purification avancées pour l’époque.

Ce site industriel emblématique combine une architecture imposante en brique, typique des bâtiments industriels de l’époque, avec des infrastructures modernes adaptées à la gestion des ressources en eau. Aujourd’hui, l’Usine des Eaux continue d’assurer une partie de l’approvisionnement en eau potable pour plusieurs communes franciliennes. Elle est un exemple de patrimoine industriel qui témoigne de l’importance des réseaux d’assainissement et d’eau dans le développement de l’agglomération parisienne.

Une usine à cheval sur deux rives.

L’origine de l’usine de Neuilly-sur-Marne remonte à 1896 lorsqu’une 1re installation de filtration lente est achevée sur la rive droite de la Marne. Pour satisfaire des besoins croissants et faire face à l’augmentation de la pollution de la ressource, une extension des bâtiments est décidée sur la rive gauche de la Marne, à Noisy-le-Grand. Un pont-aqueduc relie les deux côtés de l’usine qui couvre aujourd’hui 25 ha. Mise en service en 1976, l’usine est à l’époque conçue pour traiter les eaux de 112 500 équivalents habitants et devait, à terme, avoir une capacité de 525 000 équivalents habitants

L’introduction de l’ozone, puissant bactéricide et virucide, la mise en place de la chloration en fin de traitement en 1986, l’ajout d’un décanteur lamellaire aux décanteurs classiques permettant une décantation rapide en 1991, l’insertion d’une étape d’affinage de filtration sur charbon actif en grains en 1993 ainsi que la mise en service de la désinfection par rayons ultraviolets en 2010 parachèvent la modernisation de la filière biologique de l’usine.

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